I. Information sur le peintre[]
Gustave Moreau, peintre du 19ème siècle (1826-1898), a malgré un long et dure début, du s’imposer en tant que figure du symbolisme et de de la peinture d’histoire.
Son père, un architecte passionné de l’architecture romaine le soutient dans ses études. Gustave reçoit ainsi une bonne éducation à la fois artistique et littéraire et étudie sous Édouard Picot puis à l’école des Beaux-arts. Mais non satisfait des enseignements de l’école, il quitte celle-ci et poursuit sa formation via différent atelier et grâce au conseil d’artiste qu’il admire comme Eugène Delacroix. Il part en 1857 en Italie pour un voyage qui durera deux années où il fera la rencontre d’autres artistes et fera principalement des copies (ex : Putto d’après Raphaël) des grands maîtres italiens à l'instar de Michel-Ange.En effet Gustave fera peu d’œuvres originales à ses débuts (première toile exposée en 1852) car il veut créer « Un art épique qui ne soit pas un art d’école ». A cause de cette ambition il commence beaucoup de grands projets (ex : Les Filles de Thespius) qu’il ne terminera pas, tant sa méthodologie et sa recherche du détail sont complet. Il cherche à transmettre dans ses peintures plus que des émotions, atteindre nos sens.
La première grande œuvre qui le fera connaître est Œdipe et le Sphinx en 1864. Alors que la mode est au naturalisme, son œuvre donne un nouveau souffle à la peinture d’Histoire. En effet en plus de représenter la mythologie, la religion ou des événements historiques, Moreau les réécrit au goût du jour et va jusqu’à en créer de nouvelles (Jeune fille thrace portant la tête d’Orphée, peinture symboliste). Et malgré des critiques difficiles il continuera son art souvent glorifié à travers ses plus belles peintures L’Apparition,1875 (mélange entre fantastiques et médiéval) et Jupiter et Sémélé,1895 (testament pictural de l’artiste, elle présente un univers chargé de symboles et de décors à la fois fantastiques, exotiques et mystiques).
Vers la fin de sa vie, il deviendra professeur à l’École des Beaux-arts, et sera très apprécié par ses élèves comme Henri Matisse ou Albert Marquet qu'il encourage de trouver leur propre style. Il fera aussi de sa maison un musée ou il expose la majorité de son travail comme ses esquisses, dessins et œuvres non finies. Ce musée aura et continue d’influencer de nombreux artiste comme André Breton.
II. Information sur le tableau[]
Après 7 ans d’absence, Gustave Moreau présente en 1876 l’huile sur toile « Hercule et l’hydre de Lerne », aujourd’hui exposée à The art institue of Chicago. Gustave y représente la scène mythologique largement connue de Hercule (ou Héraclès) jugeant l’Hydre de Lerne et vice-versa avant leur affrontement comme le deuxième des douze travaux d’Hercule. Selon certains, cette peinture représente aussi la guerre franco-allemande de 1870 qui a marqué le peintre. On y retrouve les premières traces du nouveau style inventé par Moreau, notamment dans l’arc de Hercule qui annoncent son travail dans Jupiter et Sémélé, en plus de son travail rigoureux très détaillé (chaque tête de l’Hydre représente un serpent différent).
III. Information sur le Mythe[]
L’Hydre est l’un des animaux mythologiques les plus connu, né de Typhon (divinité primitive malfaisante/Titan des vents forts et des tempêtes) et de Echidna (moitié femme et moitié serpent, mère des monstres). Selon les récits son apparence change drastiquement, les plus ancien le décrive comme un chien géant avec des millier de tête de serpent, tandis que d’autre comme des têtes de dragon attaché à un corps de serpent. Mais la représentation la plus connus et celles représenté dans ce tableau est d’un serpent géant à 7 têtes (jusqu’à 5 à 9 têtes celons la source). Parmi les têtes une était immortelle, d’autre craché du feu ou du poison (le sang du monstre était lui aussi toxique), de plus à chaque fois qu’une tête était coupée deux autre repoussait aux mêmes endroits. A sa naissance, Héra décide de l’élever et le plaça donc dons le marais de Lerne près de la cité d’Argos d’où il tient son nom. Pendant des années il sévit là-bas et tua d’innombrable personne sans jamais être vaincu.
Hercule (ou Héraclès) est né d’une mortelle nommée Alcmène (petite-fille du Héros Persée et femme du roi Amphitryon) et de Zeus à Thèbes. Cet enfant né hors mariage, enrage Héra femme de Zeus qui lui envoie deux serpents pour le tuer alors qu’il n’est qu’un nourrisson. Hercule les attrape de ses mains et les suffoque à mort. On se rend compte ainsi de la force surhumaine de ce demi-dieu qui ne fait qu’augmenter la rage d’Héra envers lui. Alcmène ayant peur de cette rage décide d’abandonner l’enfant dans une forêt espérant que son physique exceptionnel lui permette de survivre. Par hasard, il est recueilli par Athéna qui demande à Héra de le nourrir de son lait, ne sachant pas sa véritable identité. Cela ne fait que renforcer Hercule et enrager Héra quand elle l’apprend. Suite à des péripéties, Hercule est marié à Mégara, fille de Créon, pour un de ses exploits et a plusieurs enfants avec elle. Héra décide alors de gâcher le bonheur du demi-dieu en le rendant fou, ce dernier tue alors sa femme et ses enfants. Dévasté, il demande à l’oracle de Delphes comment expier ses fautes, celui-ci lui répond qu’il devra accomplir douze travaux que lui donnera le roi de Tirynthe, Eurysthée (son cousin). Le meurtre de L’Hydre de Lerne est le deuxième de ses douze travaux, il succède à celui du lion de Némée.
Malgré la peau du lion qui le protège des attaques du monstre, Hercule ne parvient pas à le tuer car les têtes n'arrêtent pas de repousser. De plus, Héra tente de l’empêcher de réussir en envoyant un crabe qui l’attaque pendant son combat. Hercule l’écrase de son pied et Héra fit alors du crabe la constellation du cancer. Il demande alors à son neveu, Lolaos, qui l’accompagne de mettre feu au bois à proximité et de fabriqué des torches enflammées avec lesquelles il cautérise les blessures après que Hercule a coupé une tête pour l’empêcher de repoussait. Une fois qu’il ne resté plus que la tête immortelle, Hercule et Iolaos creuse un trou dans la route entre le marais et Argos puis le Demi-dieu coupe la tête et l’enterre vivante sous un énorme rocher alors que celle-ci essaye encore de le mordre.
IV. Analyse du tableau[]
Au premier plan on peut voir des cadavres et bout d’être humain dont un corps qui semble intact mais que la posture et la pâleur nous informe de son état. Derrière lui, un homme qui n’a plus de peau que sur le visage regarde en direction de l’hydre les mains joint et levée comme pour le supplié de mettre fin à sa torture. Cela inflige a la fois une terreur et un avertissement comme si le peintre nous annonçait que se sera là un combat terrible et dure que personne n’a encore gagné. Au second plan on retrouve L’hydre et Hercule face à face se jugeant, l’auteur à immortalisé se moment de paix et de tranquillité avant l’affrontement. Hercule se trouve à gauche et peint dans une couleur chair vif, qui contrat gravement avec le reste du décor qui est principalement dans des teintes de gris et de noir, surement pour montrer son coté divin. Ce contraste est renforcé par deux choses : la falaise dans son dos qui est si foncé que l’on à du mal à distinguer ses bords et son ombre, et son équipement d’une couleur tous aussi vive que lui. En effet il tient de sa main gauche un arc rouge adossé à son épaule dont le carquois de la même couleur est attaché à sa jambe gauche par une bande bleu clair. Dans sa main droite sa massue emblématique qu’il tient le point serré prés à attaquer et dans son dos la peau du lion de Némée d’un doré brillant qui annonce son exploit précédent et celui à venir. Il est représenté dans la manière classique du Héros Grec, jeune homme beau, nu et membre allongé, cheveu blonds et bouclée, il a le visage sérieux et regarde L’Hydre sans émotion calme comme une statue. A son opposé à gauche se trouve L’Hydre de Lerne autour de lui encore plus de cadavre gisent accumuler les uns sur les autres montrant sa férocité et sa force. Il se tient debout sur sa queux, 7 têtes se trouve autour d’une tête principale qui se tient comme Hercule fièrement et haut en direction de celui-ci. Parmi les 7 tête trois sont d’une couleur brune qui rappelle la terre et l’infernal, le reste a comme le corps et la tête principal d’écaille blanche sur le devant et d’écaille noir très foncé sur le dos qui représente le chaos ou encore la mort. Une des têtes la plus proches d’Hercule montre ses crocs à celui-ci, cherchant peut-être à l’intimider. A l’arrière-plan deux haute falaise roches escarpé entoure les l’Homme et le monstre, ce paysage menaçant et la végétation noir qui l’accompagne créent une atmosphère de mort, de macabre mais aussi de fantastique. Ce thème fantastique est aussi exploité par la trouée sur la roche derrière l’Hydre ou y passe une couleur vivent, elle est annonciatrice de la victoire d’Hercule et de la suite de son chemin(aventure). Cette annonciation de la victoire est aussi présente dans le ciel clair au-dessus d’Hercule et du soleil qui le baigne dans la lumière et qui peut représenter son père Zeus qui veillerait sur lui. On y retrouve donc dans les couleurs le combat entre le ciel (le doré) et la terre (le noir et le brun) mais aussi le bien (Hercule) et le mal (L’Hydre).
Sources[]
https://caryatides.wordpress.com/2014/05/12/hercule-et-lhydre-de-lerne-de-gustave-moreau/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hercule_et_l%27Hydre_(Antonio_Pollaiolo,_Offices)